Turin, visite au coeur de la cité piémontaise

Hello les Millyonnais, Un trajet de flixbus de 4h30 et la joie d’écrire sur le blog m’est revenue! Me voici donc de retour pour vous parler de mon séjour à Turin. Nous y sommes donc allée en Flixbus, car les horaires SNCF ne convenaient pas, le tarif du parking est rédhibitoire (25 euros / jour environ) sans compter celui du passage du Tunnel du Fréjus (56euros AR). Bref à 110 euros à 2 l’aller retour avec départ et arrivée de centre à centre sans se. soucier de la route, on y a trouvé notre compte. En arrivant à Turin, la première chose qui frappe ce sont ses arcades partout, partout, PARTOUT. C’est une ville à taille humaine où le centre se fait à pied. Quelques quartiers à voir sont accessibles en métro. L’hypercentre est rassemblé sur une surface de 2 km de côté environ marqué au sud par le Corso Vittore Emmanuele, à l’ouest par le Pó et au nord par l’historique Porte Palatine et à l’ouest par le corso Bolzano. Dans cet ultracentre, on retrouve les monuments emblématiques de Turin, mais aussi de superbes palais dont il est parfois possible de pousser la porte et de s’émerveiller. Une fois n’est pas coutume, nous avons pris la Torino Card (36€ les 48h par personne) qui permettait la gratuité de tous les bâtiments musées et monuments visités dans le week-end. Elle est disponible à l’office de tourisme et disponible sur plusieurs durées (de 24 heures à 7 jours de mémoire).

Le musée du cinéma / Mole Antonelliana Commençons par la déception de ce séjour, il fallait réserver en amont pour l’ascenseur qui permet de grimper au sommet de la flèche de ce bâtiment surprenant, initialement prévu pour un temple israélite. On a donc lâché l’affaire après une annonce de 45 minutes de queue à 1h de la fermeture dudit ascenseur. On a filé directement et sans file d’attente pour le musée (accès gratuit avec la Torino Card). En lui-même, il frôle un peu le kitsch par certains aspects et reconstitutions de décors mais il est une vraie mine sur l’histoire du cinéma, Italien avant tout. Au centre du Musée, deux espaces de réalité virtuelle, et des expos temporaires plutot sympa : une sur les paparazzi et les festivals, et une autres sur les acteurs italiens de Sofia Loren, Monica Belluci, Marcello Mastroianni…jusqu’aux plus célèbres aujourd’hui (mais inconnus pour moi). Les accès sont un peu datés et les escaliers de service en guise de sortie finissent de vous convaincre qu’il aurait sûrement besoin d’un petit coup de jeune pour ce musée à l’architecture déconcertante!     Polo real C’est ainsi qu’on appelle tous les bâtiments situés autour de la place Castello qui ont abrité la famille royale de Savoir et Piémont. Le Palazzo Madama est mon préféré avec ses tours de l’époque Romane dont on peut accéder au sommet (à pied ou en ascenseur) par le Jardin médiéval. On a ainsi une vue à 360 degrés sur Turin, les Alpes si proches par beau temps, les méandres du Po ou encore le stade de la Juventus. Certaines pièces ont des airs de Château de Versailles aux plafond dorés et aux moulures prononcées, on y devine des chambres royales et des salons de réception de la grande époque ou la famille de Savoie régnait sur les Alpes (après avoir quitté Chambéry). En sortant du Palazzo (ou en entrant), levez les yeux et découvrez un sublime escalier monumental en marbre qui fait de ce palais Madama un parfait condensé de l’architecture et de l’histoire italienne.

Le Palais Royal en lui-même n’a pour moi que d’attrait pour l’accès au Giardini absolument sublime et aux jardins « à la française » désignés avec goût. Les salles d’armes et autres joyeusetés historiques ne m’ont pas totalement emballées. La Chapelle della Sindone s’enorgueillit elle d’abriter le Saint Suaire (le linceul qui aurait servi à conserver le corps du christ après sa mort) mais dont vous ne verrez rien, sinon une reconstitution devant laquelle tout le monde s’agenouille (alors que c’est factice bref). Par contre, la rotonde et sa très haute coupole mérite un coup d’œil dedans mais surtout vue de dehors. Guarino Guarani a créé cette sublime coupole à l’intérieur de laquelle de nombreux arcs de pierre se recoupent pour créer l’illusion d’une progression infinie vers la lumière. Avec le billet du Palais Royal vous aurez aussi accès à la bibliothèque royale et à la galerie des Sabaudia qui recèlent quelques trésors. Toujours sur cette fameuse place Castello, vous trouverez aussi une entrée d’église. San Lorenzo ne paie pas de mine, juste à gauche du Palais Royal. Et pourtant ! Poussez la porte, tournez à gauche (laissez tomber la réplique du suaire) et levez les yeux pour découvrir une coupole là aussi unique, avec16 côtés, un superbe travail d’architecture, encore une prouesse de ce bon Guarini ! Nous n’avons pas poussé nos pas plus loin que La Chapelle della Sindone mais plus à l’Est du fameux Quadrilatère vous découvrirez des églises et des palais à la façade époustouflante (cf mon guide Cartoville). Parmi les bonnes adresses, Al Bicerin pour une pause café ou encore Tre Galli pour un repas piémontais. De cette place Castello partent différentes rues avec des arcades, la Via Po qui mène jusqu’au… Po en passant par la place Vittorio Veneto animée jusque tard dans la soirée, et la Via Roma qui concentre tout ce qu’on fait de chic et luxueux niveau mode et qui mène jusqu’à la gare. L’avantage de ces arcades c’est tout de pouvoir flâner dans la ville même s’il pleut! Toujours dans l’ultra centre il y a d’autres places et monuments pour lesquelles j’ai eu de vrais coup de cœur. Ma place préférée est celle du Palais Carignan qui s’abrite deux adresses de pauses gourmandes que j’ai beaucoup aimé : Pepino et Farmacia del Cambio. Il faut aussi traverser ce palais joyeux du baroque et admirer sa cour intérieure, ses colonnes avant de plonger sur la place Carlo Alberto qui offre la encore une statue équestre en son centre (sûrement ce bon vieux Victor Emmanuele encore lui!). Un peu plus au sud, le musée égyptien de Turin, Musée Egizio en VO est le plus grand musée européen (et le deuxième au monde après Le Caire) dédié à l’égyptologie. Une belle scénographie, des espaces bien dissociés par période… des momies, des sarcophages, beaucoup beaucoup de petits objets du quotidien, de vraies pépites, le tout dans l’ancienne académie de science.

  Pourtant hors de ce carré magique, il y a encore beaucoup à voir. Même si nous ne sommes montés au mont des Capucins (cappuccino en italien dans le texte), nous nous sommes arrêtés à l’église située jusque de l’autre côté de la place Vittorio Veneto, l’église Gran Madre de Dio, réplique sacrée du panthéon romain dans sa construction. De son parvis, une magnifique vue sur le fameux Carré et ses bâtiments qui se découpent avec les Alpes en arrière plan.  

Et vous, quels sont vos monuments préférés à Turin?

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Ce contenu a été publié dans Le Nez Dehors par Anne-So. Mettez-le en favori avec son permalien.

One thought on “Turin, visite au coeur de la cité piémontaise

  1. On avait adoré les Palais dans les environs de Turin et à Turin même j’adore l’architecture extérieure de la Mole Antonelliana. Tu me donnes envie d’y retourner une 4e fois !

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